COMMENT ADOPTER UNE BONNE POSTURE AU TRAVAIL ?
Mauvaise posture : les risques encourus
La douleur chez les professionnels de la santé bucco-dentaire est un problème récurrent : en effet, selon une étude publiée par le British Dental Journal, la cause principale de retraite anticipée par les praticiens sont les troubles musculosquelettiques.
Ces troubles apparaissent principalement des suites d’une mauvaise posture récurrente. Il est fort commun que le praticien, lors du traitement d’un patient, adopte une posture qui lui semble sur le moment plus pratique même si peu naturelle, mais qui peut à terme provoquer des désordres physiques graves et des microtraumatismes.
À une mauvaise posture s’ajoutent également d’autres facteurs à risque :
- Un travail sans assistant(e),
- Des équipements non-adaptés,
- Un manque de pauses,
- Aucun étirement et/ou exercices de relaxation.
La meilleure posture pour les praticiens de la santé bucco-dentaire
Plus en détail, la tête du praticien doit être légèrement inclinée en avant et le torse bien droit, afin d’avoir un alignement des épaules avec les hanches. Les bras restent le long du corps de manière naturelle, avec les avant-bras mis en avant du corps. Le positionnement des doigts doit laisser un champ opératoire visible sur la procédure en cours. Enfin, les pieds sont à plat au sol et les jambes verticales. L’assise du fauteuil doit être au niveau des genoux sur un siège légèrement incliné vers le bas. Une tenue et des chaussures confortables sont fortement recommandées, afin d’avoir une aisance optimale dans les mouvements.
La posture de l’assistante dentaire
L’assistante dentaire a un rôle majeur dans l’exécution plus efficace des interventions du praticien. Elle intervient comme une réelle aide en termes de confort et de stabilité du travail, ainsi que de la précision dans ses procédures. Pour une organisation optimale, l’assistante doit se tenir assise à gauche, face au chirurgien-dentiste droitier. Sa console se trouve idéalement à sa droite, ce qui lui permet de ne pas gêner le praticien en mouvement et d’avoir un champ opératoire visible. Ainsi, elle peut facilement tendre les instruments au dentiste et atteindre la cavité buccale du patient.
Le choix des instruments
Les instruments légers (15 grammes), de large diamètre (10 mm) et dotés d’un manche texturé sont ceux qui nécessitent la charge musculaire et la force de pince les moins importantes. Les diamètres supérieurs à 10 mm ne présentent aucun avantage supplémentaire. Pensez à alterner des instruments de diamètres différents afin de réduire la durée de la prise en pince. Les manches en silicone apportent un plus grand confort, réduisent la fatigue manuelle et améliorent la prise et la force de pince.
Pratiquer des pauses et des étirements régulièrement
La première chose qu’un praticien doit savoir afin de limiter les risques de troubles musculosquelettiques, est qu’il est nécessaire de bouger tout au long de la journée. Une posture trop statique augmente la fatigue et les risques de troubles.