Réduire l’impact environnemental de son cabinet ? C’est possible !

Réduire et anticiper la production de déchets :

Si ne produire aucun déchet est un objectif difficilement atteignable en médecine et en dentisterie, il est néanmoins possible d’en réduire la quantité par anticipation.

Quels sont alors les aspects sur lesquels nous pouvons intervenir ?
> Prévoir une meilleure gestion des approvisionnements – commander par cartons entiers – privilégier les fournisseurs avec une politique de livraison pensée en accord avec les enjeux écologiques – en sélectionnant des produits exempts de perturbateurs endocriniens – des conditionnement plus légers afin d’éviter le suremballage
> Repenser les processus et parcours de soins : 50% des déchets sont produits avant même l’entrée en salle du patient : on parle alors d’excédents : compresses, champs, gants et autres consommables sont souvent préparés voir ouverts sans être utilisés
> Le Dr Philippe MOOCK recommande également de sélectionner un papier à faible grammage (<80g), de façon plus globale privilégier le digital et le numérique en n’imprimant que le juste nécessaire (les fiches de paie des employés – devis – factures par exemple peuvent être dématérialisés)

Réutiliser au maximum ses équipements

Avant de penser à jeter ou à racheter, il est surtout question d’optimiser au maximum chaque outil et chaque équipement du quotidien. Cela va de pair avec l’anticipation dont nous parlions plus haut. Au bout du compte, il existe plus d’éléments réutilisables qu’il n’y parait ! Voici quelques idées à mettre en pratique :
- Privilégier les textiles lavables pour les blouses et tuniques par exemple
- Limiter l’utilisation de produits à usages uniques et plastiques pour introduire un maximum d’instruments autoclavables, on peut également penser à la vaisselle utilisée tous les jours par les praticiens et assistants (mug ou gourdes en verre)
- Se reposer au maximum sur les services numériques lorsque c’est possible - on pense notamment aux prises d’empreintes dont les composants et le transport peuvent être économisés grâce à de nouveaux logiciels, de plus en plus performants et accessibles. Cela permet également d’éviter un nouveau déplacement au patient.

Revaloriser ses déchets

La revalorisation passe avant tout par un tri assidu des déchets. Il convient dans un premier temps de séparer les déchets a risque infectieux de ceux assimilés aux ordures ménagères. Le tri sélectif devient donc un basic indispensable pour bien débuter votre transition vers un fonctionnement plus eco-responsable (concerne le papier, carton, verre, plastique etc) Concernant les déchets organiques (lorsqu’ils sont issus de la salle de pause par exemple) : vous pouvez les composter directement.

Le saviez-vous ?
Il est désormais possible de recycler et revaloriser les masques chirurgicaux et de proposer à vos patients un service de récupération des brosses à dents usagées. La revalorisation peut également passer par le don ! Certains établissements de santé, lors du renouvèlement de leurs équipements, font le choix de donner le matériel encore en bon état. Le don permet notamment d’éviter l’enfouissement ou l’incinération partielle de ce matériel. Cela économise également l’énergie nécessaire à la fabrication d’autres équipements. Les dons lorsqu’ils sont faits auprès d’associations humanitaires, servent dans le développement d’initiatives pour la santé publique. On pense par exemple, aux instruments manuels, types odontologiques, qui se révèlent très précieux dans les zones isolées.